Juan Manuel Fangio Deramo est devenu le pilote de course le plus performant de l’histoire. Une expression française lui est même consacrée, « Conduire comme Fangio ».
Juan Manuel Fangio Deramo est devenu le pilote de course le plus performant de l’histoire. Une expression française lui est même consacrée, « Conduire comme Fangio ».
Né en Argentine en 1911, Fangio est une figure iconique de la course automobile, certains diront même qu’il fut le meilleur. C’est très jeune, à 11 ans, qu’il se fait embaucher dans un garage pour apprendre la mécanique automobile. À 18 ans, il sait conduire et un client de l’atelier le sélectionne pour être son copilote. Après cette course, l’Argentin attendra 1936, soit 7 ans plus tard, pour participer de nouveau à un championnat. Quant à sa première victoire importante, il doit patienter jusqu’à 1950. Elle ne sera possible que grâce à la préparation exceptionnelle de son Alfa Romeo 158. Cette date marque le début d’une série de victoires et de la reconnaissance d’un grand pilote. Au cours de sa carrière professionnelle, il se distinguera en remportant 5 titres mondiaux, un record qui ne sera dépassé qu’en 2000 par Michael Schumacher.
Les plus grandes écuries de course automobile l’ont vite vu ses performances et il a couru pour les plus prestigieuses : Maserati, Daimler-Benz, Alfa Romeo et Ferrari. Entre Enzo Ferrari et l’Argentin, l’entente était loin d’être cordiale. Le coureur reprochait à Ferrari de ne pas lui fournir des véhicules préparés correctement, l’ingénieur automobile se méfiait de lui à cause de son regard soupçonneux. Malgré cette mésentente, Ferrari pensait de Juan Manuel qu’il était « un très grand pilote, un champion exceptionnel, possédant une vision de la course absolument supérieure et un sens de la mécanique incroyable ».
L’esprit de l’époque était typique des gentlemen driver, comme cette anecdote le montre. En 1956, à Monza, se joue une course d’une importance capitale pour le championnat de cette année-là. Juan Manuel est contraint d’abandonner puisqu’il a de sérieux ennuis mécaniques avec sa fameuse Alfa Romeo 158. Peter Collins fera alors un geste d’une extrême élégance et qui démontre un esprit sportif hors du commun. Il cède son véhicule à son équipier, comme le règlement de l’époque le permettait, alors qu’il était bien placé pour remporter un titre de champion du monde. Fangio se placera deuxième, derrière Moss, ce qui lui offrira son 4e titre de champion du monde.
• Citation : Vous devez toujours vous efforcer d’être le meilleur, mais vous ne devez jamais penser que vous l’êtes.
• Anecdote : il a été enlevé en 1958 par les Castro, alors qu’il participe au grand prix de Cuba pour la scuderia Sud Americana. Il déclarera qu’il n’a pas été malmené par ses ravisseurs et même qu’il comprenait leur geste de rébellion et qu’il les soutenait.