Portrait du gentleman driver du mois, Steve McQueen


Pilote, acteur et même réalisateur, McQueen a vécu à 200 à l’heure.

Vivre pour le sport automobile

Steve McQueen dans The Thomas Crown Affair, 1968.

Steve McQueen était le né 24 mars 1930, il aurait donc eu 90 ans ce mois-ci. Il est décédé en 1980, à l’âge de 50 ans. Icône des années 1960 à 1980, il incarnait à la perfection le gentleman driver. Il voua sa vie à la vitesse et la compétition et fut une star adulée avec une carrière d’acteur exceptionnelle, qui décolle vraiment en 1958 avec la série Au nom de la Loi. Surnommé le « Roi du Cool », il avait beaucoup de charme mais un caractère tempétueux. Son fils déclare, dans un entretien au Monde, que la passion de sa vie était le sport automobile. Il tourna dans plusieurs longs métrages des scènes au volant de voitures, qu’il conduisait lui-même et où il réalisait les cascades sans doublure, comme dans Bullit.

L’année 1929 verra la naissance à Modène de la Scuderia Ferrari. Au départ, elle appartenait à Alfa Romeo mais elle prendra en partie son indépendance en 1930. Avec Mario Tadini et Alfredo Caniato commence alors une aventure qui marquera pour toujours le sport automobile. Enzo Ferrari persuade plusieurs coureurs automobiles d’excellence de rejoindre la Scuderia. Dès 1932, les victoires se succèdent aux 24 heures du Spa, à la Targa Florio et aux coupes Messina et Acerbo. Mussolini arrive au pouvoir en 1937, un événement qui change l’économie italienne radicalement. Le dictateur veut s’approprier et se servir du prestige qui entoure le monde de la course automobile en Italie.

Des courses-poursuites en Ford Mustang

Ce film d’action fut en grande partie tourné dans les rues de San Francisco. Il a marqué un virage dans l’histoire du cinéma américain en montrant des courses-poursuites entre des automobiles très puissantes. L’emblématique Ford Mustang conduite par McQueen a nécessité des préparations particulières, que l’acteur suivait avec attention. Il fallut la destruction de 4 de ces autos de légende avant que les mécaniciens et ingénieurs parviennent à customiser un véhicule pour qu’il supporte la vitesse à laquelle Peter Yates, le réalisateur, voulait que Steve McQueen conduise, soit entre 150 et 200km/h.

Le Mans, l’échec de McQueen

En 1971 débute le tournage du film Le Mans, où il prend la triple responsabilité d’être acteur, pilote et réalisateur. L’histoire se passe sur le circuit du Mans où se déroule une course entre deux pilotes au volant, pour l’un, d’une Porsche et, pour l’autre, d’une Ferrari. Le documentaire Steve McQueen The man and Le Mans, sorti en 2015, retrace le parcours chaotique de ce film. Cette œuvre cinématographique avait été pensée comme un hommage au monde du sport automobile. Les deux documentaristes ont pu remonter une partie de l’œuvre avec des rushes retrouvés par Chad, le fils de la vedette américaine.

Quelques infos de plus

• Citation : « Je vis pour moi et n’ai de comptes à rendre à personne. »

• Anecdote : L’acteur américain avait l’interdiction formelle de participer à des courses de sport mécanique car les productions craignaient qu’il ait un accident. Malgré cela, il s’inscrivit dans quelques compétitions sous un faux nom, Harvey Mushman.

• Un extrait de Bullit à voir sur Youtube.

• Sa Rolex Submariner a été restaurée en 2018 par la prestigieuse marque de montres. Elle fonctionne encore, alors qu’elle avait été retrouvée dans une maison incendiée.

Spread the love